Le doudou, une histoire d’amour… #1

« Petit par la taille mais grand par la douceur… »
Vous souvenez-vous de cette publicité des années 80 qui vantait, à l’aide d’un ourson cajolant une serviette, les miracles de douceur et d’efficacité d’un assouplissant dont on pouvait presque sentir le parfum à travers l’écran ? A 3 ans, accro aux pubs – et déjà profondément consumériste, je préférais sans commune mesure feuilleter le ‘tatalogue’ de la Redoute plutôt que Martine à la ferme… –  je me souviens avoir ardemment convoité ce nin-nin idéal: propre, le poil lustré, gentil, ses deux yeux…  Il était drôlement classe, avait l’air bien élevé et devait sentir bien bon… Mais un doudou (élimé, borgne et à la propreté douteuse), j’en avais déjà un. Et on ne se débarrasse pas facilement d’une histoire d’amour vieille de quelques années…  Récit du lien fusionnel qui lie l’enfant à son nin-nin…

Un choix –presque…- personnel…
Le doudou – ou nin-nin – est ‘choisi’ par bébé (bon, avouons-le, on tente de l’orienter un tout p’tit peu… Entre l’adorable doudou offert par tata Julie, placé de façon suggestive juste à côté de son visage,  et celui aux tons criards – qui couine quand on le manipule ?! – offert par mamie Paulette qu’on colle au fond du lit, le choix, pour nous, est vite fait…). Mais ce choix ne s’explique pas et ne s’oriente pas nécessairement vers une peluche. Cela peut aussi bien être un mouchoir, un lange, une couverture, une étiquette,… Le seul impératif étant que ce doudou soit…doux (d’où le nom donné à l’objet, qui serait constitué de la répétition de ces deux simplissimes syllabes). UN peu simple comme explication me direz-vous? Patience, c’était l’entrée en matière pour aborder le sujet du point de vue de la psychanalyse…